« Qui vous dit que l’on peint avec des couleurs ? On fait usage des couleurs, mais on peint avec ses émotions. » (Jean-Baptiste-Siméon Chardin 1699-1779)
Autodidacte en dessin, Alan Levitt commence à dessiner pendant ses études d’architecture dans les années 1970. Né au Québec, élevé dans l’Ontario, il s’installe « provisoirement » à Paris en 1979 mais ne quittera plus la ville lumière qui l’adopte. Depuis quarante ans, son activité principale est centrée sur l’architecture. Bien qu’immergé à plein temps dans ce métier complexe, Alan parvient à continuer à s’adonner à sa passion, le dessin. Ses visites de musées, petits et grands, sont formatrices et il reproduit les chefs d’œuvres d’anonymes et de grands maîtres. Sculptures de l’Égypte ancienne, et de l’Afrique, dessins et peintures de la Renaissance, estampes japonaises, peintures Européennes et Américaines, rien ne lui résiste … Lorsqu’une œuvre le touche, il se laisse envahir par le besoin de se l’approprier, de la copier. Telle est son école de dessin, une école de la découverte de l’art à travers l’art sans autre intermédiaire que sa propre intuition.
Au fil des années, ses déambulations le conduisent à la découverte de nombreux paysages urbains et ruraux. L’observation du monde réel et son émerveillement devant la nature et la beauté du monde vivant deviennent alors des sources intemporelles et inépuisables d’inspiration qui lui permettent de mieux se rendre compte de ce qu’il voit en dessinant.
Selon Alan Levitt, l’architecte travaille sur les lieux et leurs transformations. Il travaille l’espace dans et avec le temps. Il pense aux hommes qui vont y habiter. La démarche est inverse pour le dessinateur. En dessinant, ce dernier fige le temps dans l’espace, et, guidé par la tentation d’arrêter le temps qui passe, immortalise des lieux et des êtres… Les allers-retours entre ces deux activités, l’architecture et le dessin, ont traversé toute la vie d’Alan Levitt et ont façonné sa vision du monde.
Exposition en 2023